Une famille peut aussi être à deux - Chapter 25 - nenettek (2024)

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« Hey, ce n’est pas cet après-midi que tu as un rendez-vous à la quatrième division ? » la voix de Rangiku le fit se crisper au-dessus du dossier qu’il était en train de traiter.

« Si » marmonna-t-il.

C’était un rappel de vaccin. Même les shinigamis avaient le droit à ça. Mais Toshiro les détestait. Ils étaient stressants et douloureux. Ils forçaient à rester coucher ou à ne pas faire d’exercice pendant quelques jours, le temps que le corps s’habitue. Tout ça pour des maladies qui n’apparaissaient même pas.

« Tu n’es pas en retard ? » elle regarda l’horloge de sa place sur le canapé et Toshiro se tendit un peu plus. Il attendait le dernier moment pour y aller. Et s’il avait pu feinter l’oubli, ça aurait été encore mieux.

« Non. » raya-t-il, essayant de se concentrer sur le document devant lui.

« Je pense que tu devrais y aller maintenant. Ça ne va pas être long. » mais Toshiro ne répondit pas cette fois, et Rangiku tourna finalement son regard vers lui pour le voir tendu et stressé. « Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Rien. Je suis occupé pour le moment. J’irai quand j’aurai le temps. »

Elle ne répondit pas pendant un certain temps, et cela lui fit finalement lever les yeux vers elle. Elle le fixait toujours, mais son regard était devenu compatissant.

« Tu veux que je vienne avec toi ? » il n’y avait pas de moquerie dans sa voix, et il se sentit un peu stupide de ressentir une sorte de soulagement.

En réalité, et elle le savait très bien, il détestait les aiguilles. C’était presque phobique chez lui, et chaque fois qu’il était hospitalisé, il espérait que chaque piqûre serait faite lorsqu’il était inconscient. Mais les vaccins étaient différents. Ils étaient douloureux et il ne pouvait pas ne pas être conscient. En plus, l’aiguille rentrait dans l’épaule, et non dans le creux du coude, ce qui était inhabituelle et encore plus dérangeant.

Il ne répondit pas, sachant très bien qu’elle connaissait la réponse avant même de poser la question. Mais il ne le dirait jamais à haute voix. Il était un capitaine respecté des treize divisions. Il n’allait certainement pas demander la présence de son second juste pour une vulgaire piqûre. Il avait déjà été transpercé par de nombreuses lames, et une simple aiguille ne lui faisait pas peur.

« Allez, on y va, je ne veux pas que tu sois en retard pour ce genre de chose. » elle se leva du canapé en s’étirant, et Toshiro grommela dans sa barbe à quel point c’était injuste et qu’il détestait ça.

Elle ne lui laissa pas vraiment le choix, et une trentaine de minutes plus tard, ils étaient tous les deux dans une salle, attendant que le vice-capitaine Isane vienne à leur rencontre.

« Bonjour Capitaine Hitsugaya, Rangiku. » la grande femme entra, et Toshiro se crispa. Ça se rapprochait. « Capitaine, êtes-vous d’accord pour que Rangiku reste ? » il n’y avait pas de jugement dans la voix, simplement un professionnalisme à tout épreuve. Après tout, il devenait son patient pour les prochaines minutes et devait s’assurer qu’il soit à l’aise. Même s’il voudrait être loin de cet endroit rempli d’aiguille.

« Je m’en fiche. » répondit-il de son ton habituel. « Elle peut rester. » ajouta-t-il après avoir reçu un lever de sourcil de la part des deux femmes.

« Très bien, pouvez-vous enlever le haut de votre uniforme ? Ça ne va pas être long, ne vous en faites pas. » elle se tourna vers un petit frigo dans la pièce, et en sortie un liquide qu’elle posa sur la petite table médicale. Elle ouvrit ensuite une armoire, dans laquelle des dizaines d’aiguilles désinfectées se trouvaient, et en prit une, qu’elle sortit de son sachet.

« Je ne m’en fais pas. » grommela-t-il, regardant chaque geste que la femme faisait.

Il sentit des mains sur ses épaules qui frottèrent doucement pour le rassurer. Rangiku tira sur son haori, et Toshiro la laisser le prendre. Il défit ensuite le haut de son uniforme à contre cœur, avant de regarder avec horreur Isane se tourner vers lui, l’aiguille prête à percer sa peau.

« Quelle épaule préférez-vous Capitaine ? »

Toshiro jeta un regard vers Rangiku qui hocha la tête en signe d’encouragement, et il déglutit, faisant signe vers la gauche. Les vaccins avaient tendance à engourdir un peu les muscles quelques jours, et il voulait pouvoir manier Hyorinmaru quand-même.Isane se déplaça sur sa gauche, alors qu’il était assis sur la table d’auscultation, en faisant glisser son tabouret à roulette. « Prenez une grande inspiration. Je pique au décompte. Trois, deux, un. »

« Attend ! » il l’arrêta rapidement, sortant de sa prise avant qu’elle ne puisse l’atteindre avec l’aiguille. « Est-ce-que c’est vraiment nécessaire ? Je veux dire, je n’ai vu personne de malade et- »

« Tu sais très bien que c’est nécessaire. » rappela Rangiku depuis sa chaise dans le coin. « Si tu ne l’avais pas arrêtée, ce serait déjà terminé. » elle gronda, lui jetant son regard de ‘Tu as intérêt à faire ce que je te dis’.

« Je demande simplement s’il est obligatoire de faire ça ? On devrait vacciner seulement les personnes à risque. »

« Au risque de vous décevoir, Capitaine, vous êtes une personne à risque. Vous allez souvent en mission dans le monde des vivants, combattez des hollows et êtes en contact avec des personnes potentiellement malade ou fragile. » signala le médecin, avec un sourire compatissant.

« Je ferai attention. » déclara le garçon, commençant à glisser hors de la table. « Non, il n’est pas nécessaire d’en arriver là. » dit-il, avant que son dos ne soit poussé en arrière par une main sur sa poitrine.

« Cinq secondes. C’est le temps que ça va prendre. » rassura Rangiku, debout à côté de lui.

« J’ai dit non. » contra immédiatement le garçon, son regard dans celui de la femme.

« Malheureusem*nt, Capitaine, j’ai bien peur que vous n’ayez pas votre mot à dire sur ça. » appela Isane et il entendit le tabouret rouler à nouveau.

La main de Rangiku se glissa dans la sienne, et il regarda avec horreur l’aiguille. Son visage perdit toute sa couleur, et il tourna la tête pour le plonger dans l’épaule de la femme. Il serra les dents, sentant un léger pincement mais il se concentra sur la main dans ses cheveux et serra les doigts dans les siens. Il retenait sa respiration, comme si sa vie en dépendait, et lorsqu’elle le lâcha finalement, il regarda le petit flacon de liquide vide et une goutte de sang se former là où elle avait piqué.

« Tu vois, ce n’était pas si compliqué. » essaya de le détendre Rangiku, mais le monde tourna rapidement, et il serait tombé de la table d’auscultation si elle n’avait pas eu une prise ferme sur lui. « Wow ! » elle l’aida à s’asseoir alors que sa vision oscillait entre le blanc et le noir. Il cligna des yeux rapidement, essayant de garder pied avec la réalité.

Ce serait une honte s’il s’évanouissait. Rangiku tapotait sa joue, et Isane plaçait des couvertures sous ses pieds pour élever ses jambes, et permettre à son sang d’atteindre plus facilement son cerveau.

« Ça va, sa tension va redescendre. » rassura Isane, pas vraiment inquiète. Elle semblait avoir l’habitude, et Toshiro se sentit un peu mal pour elle de lui imposer ça, encore.

Le visage de Rangiku se fit plus clair dans sa vision, et il soupira, levant sa main libre pour la passer dans ses cheveux.

« Je vais bien. » marmonna-t-il, et il se redressa. Elle passa une main dans son dos pour l’aider, et il croisa les jambes pour qu’elles ne soient plus tendues devant lui et surélevées.

« Eh bien, je ne m’attendais pas à ce que tu fasses un malaise. » déclara la femme, un petit sourire aux lèvres, malgré le ton sérieux qu’elle prenait.

« Il ne fallait pas piquer, alors. » cracha le garçon, regardant le médecin qui lui offrit un petit sourire d’excuse.

« Je suis désolée, Capitaine. » elle ne semblait pas réellement désolée « Prenez un sucre, vous pourrez partir après. » Toshiro l’accepta, et se leva, plus doucement qu’habituellement, puis remit son uniforme.

Rangiku partagea quelques mots avec l’autre vice-capitaine, mais Toshiro ne les écouta pas, et lorsqu’il se retourna, Isane avait disparu.

« Tu n’en parles à personne. » grogna-t-il en passant devant elle.

« Parler de quoi ? » demanda-t-elle, et Toshiro, satisfait, ouvrit la porte et sorti, laissant la femme le suivre alors qu’ils rentraient à la dixième.

Il détestait vraiment les vaccins.

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Author: Mrs. Angelic Larkin

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